D’un rendez-vous manqué avec le Titanic à une existence guidée

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Les Rendez-Vous avec la Bible (RVB), rencontres d’études bibliques mondialement connues, ont vu le jour et se sont développées grâce à un concours de circonstances providentiel.

Southampton – New York : quel rêve de figurer parmi la liste prestigieuse des passagers du Titanic ! Pour Mathilda Duff, femme de pasteur, il ne s’agit pourtant de rien de plus qu’un moyen de locomotion : avec leur fille, elle veut rejoindre son époux Walter, parti aux États-Unis six mois auparavant pour exercer dans le Minnesota.

Naufrage

Mais l’attente se fait pressante pour Mathilda Duff. Un mois avant l’échéance, elle décide d’avancer son départ et prend un autre bateau. Et lorsqu’elle pose le pied sur sol américain, le 10 avril 1912, elle entend de la bouche d’un crieur de journaux : « Édition spéciale ! Édition spéciale ! Tout sur le naufrage du Titanic ». Elle en a la chair de poule : l’insubmersible Titanic repose dans les entrailles de l’océan, au large de Terre-Neuve. Mathilda Duff se sent confirmée dans l’intuition qu’elle a au fond d’elle-même : Dieu a des projets particuliers pour sa famille.

Helen

Les Duff ont su transmettre le virus de la foi à leurs enfants, en particulier à leur fille Helen. C’est à elle que l’on doit la création de Stonecroft Ministries. Les rendez-vous avec la Bible en sont l’extension francophone. Il s’agit de groupes de prières et de dîners conférences où l’on parle foi et spiritualité. L’idée s’est imposée à elle par étapes. Jeune fille, elle réhabilite des Églises laissées à l’abandon et fait le tour du voisinage pour inviter les gens à des réunions. Chaque fois, le succès est au rendez-vous. Plus tard, son mari banquier rentre un soir en lui disant qu’il a invité pour dîner une secrétaire éprouvée par le décès de son père. Helen lui propose d’inviter d’autres collègues et d’opter pour une soirée au restaurant. À la fin du repas, la discussion se tourne vers la foi. Les hôtes en redemandent et invitent leurs amies aux soirées suivantes. Très souvent, Helen fait cette prière en débutant sa journée : « S’il te plaît, Seigneur, fais que quelqu’un croise mon chemin aujourd’hui pour que je lui parle de toi ». Les contacts se multiplient. Helen a constaté que les gens ont besoin de plus que d’un contact : pour répondre à cette soif de connaissance biblique, elle élabore un cahier d’étude et crée des groupes de rencontres. La mayonnaise prend et les groupes se multiplient aux États-Unis dès 1968, puis par la suite dans 91 pays du monde.

Une existence guidée

« La manière dont Dieu nous dirige me dépasse. Il a ouvert le chemin devant nous pas à pas », a-t-elle écrit dans son autobiographie. « C’est Dieu qui incita ma mère à changer nos billets de bateau; c’est Dieu qui incita mon mari et moi à inviter au restaurant un premier groupe de jeunes femmes et à établir le premier groupe chrétien des femmes d’affaires à San José. C’est Dieu qui me guida, jeune épouse, à fonder ces vingt-quatre groupes de prières qui furent la base de ce ministère. »

Nina Charles

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